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Trauma et commotions

Protéine Tau et commotion cérébrale

Commotion cérébrale : la protéine tau pour prédire le temps de convalescence chez les sportifs 

Les chercheurs du National Institutes of Health ont constaté que le niveau d'une protéine dans le sang constitue un biomarqueur clinique pour mieux identifier les athlètes qui ont besoin de plus de temps de repos après une commotion cérébrale. 

Malgré les millions de commotions sportives qui se produisent chaque année, il n'existe pas de test de diagnostic fiable pour prédire la bonne guérison d'un athlète et sa capacité à revenir s'entraîner sans risque. Des chercheurs du National Institutes of Health ont trouvé comment y remédier en mesurant le niveau d'une protéine dans le sang, la protéine tau

Un simple test sanguin qui pourrait établir un diagnostic impartial pour aider les sportifs et les médecins à connaître le bon moment pour reprendre l'entraînement, et éviter le risque de nouvelles blessures neurologiques. Les chercheurs ont en effet constaté que cette protéine tau présente dans le sang constitue un biomarqueur clinique fiable pour mieux identifier les athlètes qui ont besoin de plus de temps de récupération. 

« Éviter aux athlètes les conséquences à long terme d'une commotion cérébrale est important pour les joueurs, les entraîneurs, les parents et les fans. À l'avenir, cette recherche pourrait aider à développer un test de laboratoire clinique fiable et rapide qui peut identifier ceux à risque plus élevé de symptômes post-commotion cérébrale chroniques », explique le Pr Patricia A. Grady. 

Des répercussions si le repos n'est pas assez long 

La commotion cérébrale est un traumatisme crânien léger qui se produit lorsque le cerveau « tape » contre les parois de la boîte crânienne en raison d'un choc ou d'un impact à la tête (chute, accident de voiture). A la suite de cet événement qui nécessite une consultation médicale immédiate, il est recommandé de prendre plusieurs jours de repos pour laisser au temps au cerveau de se remettre. 

Outre une perte de conscience temporaire, les patients présentent des symptômes sur le court terme (troubles de la mémoire, des nausées ou des vertiges) qui finissent par disparaître. Mais des répercussions à long terme peuvent se manifester si le patient, notamment un athlète, s'active avant le rétablissement complet : maux de tête, des vertiges et des déficits cognitifs

« Environ la moitié des athlètes d'université voient leurs symptômes post-commotion cérébrale se résoudre dans les 10 jours, mais pour les autres, ces symptômes deviennent chroniques », expliquent les chercheurs. 

« Réduire les risques neurologiques »

Ces derniers se sont intéressés à la protéine tau, connue pour son lien avec le développement de la maladie d'Alzheimer et de Parkinson car il s'agit d'un marqueur de lésions neuronales. Ils ont évalué les changements de niveau de cette protéine à la suite d'une commotion cérébrale liée au sport chez des athlètes masculins et féminins, afin de déterminer si un niveau élevé signifiait qu'il fallait une convalescence plus longue. 

« L'incorporation de biomarqueurs objectifs comme le tau dans les décisions de retour au jeu pourrait finalement réduire les risques neurologiques liés aux commotions multiples chez les athlètes », explique le Dr Jessica Gill, principal auteur de l'étude. 

Prédire la gravité du cas six heures après la commotion 

Celle-ci a fait appel à un groupe de 632 athlètes de plusieurs sports (football, basket, hockey). Les sportifs ont d'abord été soumis à un échantillonnage sanguin et à des tests cognitifs avant leur saison de matchs. Puis pendant toute cette période, ils ont été suivis pour tout diagnostic de commotion cérébrale, dont 43 ont été relevées. À titre de comparaison, un groupe témoin de 37 athlètes sans aucune commotion cérébrale a également été inclus dans l'étude, ainsi qu'un groupe de 21 non-athlètes en bonne santé. 

À la suite de ce traumatisme crânien, le sang d'un athlète qui en a été victime et d'un athlète témoin a été prélevé 6 heures, 24 heures et 72 heures après celui-ci. Les résultats de l'étude ont montré que les sportifs qui ont eu besoin d'un temps de récupération plus long avant de redevenir actif (plus de dix jours après l'incident) présentaient des concentrations de protéine tau plus élevée tout au long de cette période. 

En comparaison, les athlètes qui ont pu retourner jouer dans les dix jours ou moins après leur commotion présentaient un niveau moins élevé. Les conclusions de l'étude indiquent que le fait de pouvoir mesurer des changements de protéine tau en aussi peu de temps après une commotion permet de fournir des informations cliniques objectives afin d'aider les athlètes et leurs médecins à prédire quel sera le temps de convalescence nécessaire. 

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Auteur
 :
Alexandra Bresson
Publié le 19.01.2017
URL source: http://www.santemagazine.fr/actualite-commotion-cerebrale-la-proteine-tau-pour-predire-le-temps-de-convalescence-chez-les-sportifs-76874.html

Article posté le 28/01/2017


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